Les Comtes - Marquises de Gévaudan après 1792
Antoine Joseph et Joseph Paulin Casimir de Gévaudan:
Malgré le fait qu'en 1792 le titre de comte de Gévaudan fut supprimé par la Révolution, titre détenu depuis 1307 et jusque-là par les évêques de Mende, ce sera Antoine Joseph de Gévaudan qui l'utilisera à nouveau à partir de 1792. C'est ainsi reflété dans les "Archives généalogiques de la noblesse de France" (1828) par P. Louis Laine. Les informations suivantes peuvent en être extraites :
La famille GEVAUDAN, ancienne et distinguée par ses services et ses alliances, a fourni aux armées nombre d'officiers de mérite et de magistrats... personnages illustrés par leurs vertus et leurs lumières et, par la haute confiance que nos Rois ont en eux, ils ont été honorés.
C'est surtout dans les troubles civils qui ont si longtemps affligé le midi de France, que cette famille a montré son attachement inviolable à ses souverains et à la religion catholique longtemps persécutée, sacrifiant une partie de sa fortune et la perte totale de ses anciens titres. , ils étaient le prix d'une observance et d'un dévouement si honorables.
C'est ce qui résulte d'un acte juridique en date du 27 juin 1576, d'une lettre de la reine régente Marie de Médicis en date du 28 mai 1611 et de deux lettres du roi Louis XIII, en date de 1621 et 1622, par lesquelles il voit que les révolutionnaires avait incendié une maison appartenant à MM. Gévaudan à Nîmes, ainsi que leur château à Marguerittes, près de la même ville.
Avec ces pertes irréparables, la preuve de la noblesse de cette famille fut conservée dans leur province. C'est ainsi qu'elle fut accréditée à Malte en 1658, avec le témoignage de Charles de Raimond-Modène ; et, dans les résultats de la recherche générale de la noblesse, demandée par Louis XIV dans toutes les provinces du Royaume, Enrique de Gévaudán, seigneur de Goix, et Charles de Gévaudán, seigneur de Marguerittes, frères, ont été reconnus et déclarés nés du lignage, par sentence de M. De Bezons, maire en Languedoc le 19 novembre 1668.
Mention est faite dans un ancien inventaire des titres, de deux reconnaissances féodales des années 1454 et 1457 au profit de Jean de Gévaudán, noble reconnu de la ville de Nîmes, et conservées dans les archives d'Alexandre et de Bessalmi, notaires de cette ville.
Les titres que la famille Gevaudán a pu obtenir jusqu'à présent ont établi leur filiation à partir de:
Pedro de Gévaudán, marié en 1510 à Mme Beatriz de Godel, de la ville d'Aiguesmortes, du diocèse de Nîmes
Antoine-Joseph, comte de Gévaudán, qualifié seigneur haut et puissant "chevalier" seigneur de Roches Rouges, Saint Jean, Île, Tilleblain et autres lieux, officier de la maison militaire du Roi (chevaux légers) en 1766, Chevalier de l'Ordre Royal et Militaire de Saint Louis. En 1791, persécuté et emprisonné pendant la terreur, il épousa, par contrat du 3 octobre 1776, l'illustre demoiselle Faulibe-Rosalie de Durand de Rilly, fille du puissant seigneur Joseph de Durand de Rilly, chevalier, marquis de Rilly et Villeblain et de dame Laure-Lucrecia de Magnin de Gaste, soeur de Marie-Agathe de Durand de Rilly, épouse de Joseph William, marquis du Ghana.
Le Seigneur et la Dame du Gévaudan, conviennent de se partager les successions de père et de mère de ces deux dames en novembre 1783.
Le comte de Gévaudan avait trois fils :
1.- Joseph Paulin-Casimir du Gévaudan
2.- Laure-Lonise-Lncie de Gévaudán, décédée à Avignon, en 1806, 27 ans, sans avoir été marié ;
3.- Josefina-Leontina de Gévaudán, décédée en bas âge.
Joseph Paulin-Casimir, Marquis du Gévaudán était chevalier de l'Ordre de Saint-Jean de Jérusalem, il épousa, par contrat en 1828 avec MarIe Antoineite-Henriette de Beauvois de Nogaret, fille de Mensira Pierre-Silvestre de Beauvois de Nogaret, créé chevalier de l'Ordre de Saint Louis à l'âge de 27 ans, pour son excellente conduite dans les guerres d'Amérique, décédé en tant que premier consul d'Avignon, le 1er février 1792.